Le vieux temps des cerises
Laisse aller le printemps, c’était un beau voyage
La galipette aux champs ce n’est plus de notre âge.
Ce temps des griseries au goût de pâquerettes,
Celui de l’Amour fou dure le temps des violettes.
Laisse courir l’été pourtant encore si proche,
L’amour en liberté toujours le cœur accroche.
Dans les nuits chaudes et courtes jusqu’au petit matin
Aimer à en mourir dans l’aneth et le thym.
Profitons de l’automne s’il veut durer un peu
Et que nous deux, soudés, nous préparions le feu.
L’hiver qui approche n’aura aucune prise,
Nous rêverons, émus, au vieux temps des cerises.
Louis MONNET