La poésie de février 2021

Alpha du Centaure

Majestueuse et bleue, dans le vide, suspendue,
La planète des hommes est à jamais perdue.
Dans l’enfer du brasier puis dans le froid polaire
Les derniers ont péri sous la vague glacière.

Bientôt un demi-siècle qu’ils tournaient autour.
Jouer avec l’atome, une voie sans retour.
Hiro, Nagasaki, premiers essais timides,
Puis terres et océans se plissèrent de rides.

Et des milliers d’années, de sages réflexions,
Et des millions de siècles, de lente évolution
Ayant fait d’une amibe cet être merveilleux
Qui un jour se hissa presque au niveau des Dieux

N’auront servi à rien, tout juste à entrevoir
Que l’Eden promis pouvait se concevoir.
Mais il fallait y croire en espérant toujours.
Avec humilité. Aussi beaucoup d’amour.

Fuyant dans l’infini cette horreur entrevue
Et désormais privé de leur base perdue
Un couple va faire souche, recommencer, encore.
Ils guident leur navire vers Alpha du Centaure.

Louis Monnet

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